textes: l'arbre

Publié le par François Créton

je pleu sur ta nuit et je reste... hagard.
Je pleu…  sur le ventre du monde et j’emprisonne le jour du manque de nos baisers.
Je cherche la feuille … la feuille de l’arbre bien sur, elle s’appelle succomber.
Nous sommes sa racine la sève de ses maux.
Je pleu sur le peu de nos nuits et j’appelle…
Je t’écoute et dans le brouhaha de la ville me reviens le goût de ta bouche…
Le sel de tes mots.
Je n’ai de sensible que cette larme sur le bout de mon doigt… un crayon à moitié mâché et l’ignorance des roses.
La neige est verte, le soleil vient paître sur le dos de ma langue, il est tranquille.
Je sur ce qu’il me reste de nuit …
Et je cherche le détour qui marque le feu de tes yeux, la griffe sur l’angle de tes lèvres, la
Pointe de ton œil dans mon œil.
Et je pleure, enfant maudit par le manque d’audace, accroché au poteau de l’illusion ; pilori d’un massacre organisé à jamais.
Nous tendrons la main à nos aînés sans jamais croire une seule de leur parole…
Nous cracherons dans leurs bottes et nous leur dirons…
Dans la feuille était l’arbre et j’ai aimé le baiser de sa nuit.

Publié dans mes textes

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